Poussière d'infos

Le Giant Global Graph est selon Tim Berners Lee (inventeur du Web en 1989) une nouvelle évolution du Web.

L'évolution du Web contient en gros trois étapes :

I/ Le III ou International Information infrastructure. C'est la base du réseau grâce à l'instauration de système de sécurité pour en assurer le fonctionnement. Il s'agit ici d'Internet et donc de liaison entre des ordinateurs.

II/ Le WWW ou World Wibe Web. C'est l'apparation du web où des pages sont reliées entre elles. Ici, se sont les documents qui sont reliés entre eux.

III/ Le GGG ou Giant Global Graph. C'est l'âge des réseaux sociaux ou d'interconnexion globale des hommes. Le GGG s'attache aux relations qu'entretiennent les gens et à la façon dont ils entretiennent ces relations. Ici, se sont des personnes qui sont reliées entre elles.

On peut considérer que le GGG est une nouvelle couche du réseau. Quels sont les enjeux liés à cette nouvelle couche?

Enjeu de la description qui doit s'attacher à une indexation plus claire et plus exigeante faisant appel à des infrastructures partagées. Ainsi, de nouveaux vocabulaires de description apparaissent tels que les Tags  (mots-clés partagés) ou le Foaf.

Pour étendre le sujet, je me demande si le GGG ne se rapproche pas du concept de World Life Web (le troisième âge documentaire de Olivier Ertzscheid), où l'on se pose la question de l'indexation de l'identité numérique qui formerait un "catalogue" d'identités humaines (voir Facebook, Myspace ou encore Second life) et où existe déjà l'idée de réseau social.

Pour comprendre les sciences de l'information (qui ont pour objectifs l'étude des propriétés générales de l'information ainsi que l'analyse des processus de sa construction, sa communication et de ses usages. Y.F Le Coadic), la première chose à faire est de définir la notion d'information, c'est pourquoi je propose à mes chers compagnons de galère candidats au Capes une petite réflexion que j'ai menée à travers les différentes définitions apportées par les spécialistes des SIC.

En voici donc une première mouture qui j'espère sera agrémentée par vos propres réflexions. Car comme vous le savez déjà, je suis pour la réflexion et le travail collectif.

La notion d'information

Pour Jean Meyriat (créateur de la 71e section universitaire des SIC), l'information est une connaissance communiquée. Ici  l'idée est que l'information est une nouveauté qui surgit dans un champs de connaissance (je pense à l'équation fondamentale de la science de l'information inventée par Brookes qui exprime le passage d'un état de connaissance à un nouvel état de connaissance grâce à l'apport d'une nouvelle connaissance extraite d'une information). Mais D. Bougnoux (Professeur de sciences de la communication) ajoute un élément important, puisque pour lui l'information est une réduction d'incertitude, elle permet d'étayer ses connaissances. Mais l'information ne devient connaissance que lorsque qu'elle a été comprise et interprétée. C'est ce qu'explique Yves Jeanneret (professeur en SI) lorsqu'il dit qu'une information est toujours interprétée par le récepteur, on en déduit donc qu'un individu comprend et interprète une information en fonction de ses connaissances antérieures et de son environnement (notamment culturel). Selon D.Bougnoux, cette interprétation comporte un risque, celui de la "clôture informationnelle", c'est à dire que face à une information, l'individu va interpréter celle-ci en fonction de ses connaissances et de sa culture, il risque alors de se poser des barrières et finir par stagner.

Ce rapport entre information et individus est étayé par la définition de l'information apportée par Y.Jeanneret. Selon lui, l'information c'est la relation entre le document et le regard porté sur lui. Ainsi, ce qui va constituer une information, c'est l'interprétation qu'on va en faire. Cependant, les connaissances et la culture du récepteur ne sont pas les seuls éléments qui influent sur l'interprétation d'une information, en effet, la forme matérielle et les dispositifs médiatiques qui en permettent la communication jouent là aussi un rôle. On peut penser notamment à la théorie de Marshall Mc Luhan "médium is the message", qui explique que la signification d'une information dépend étroitement de son moyen de communication. Il en déduit qu'il existe deux types de médias : les médias chauds (qui vont supposer un niveau de concentration élevé chez le récepteur, comme la radio par exemple) et les médias froids (où tout les sens vont être sollicités mais à très basse densité comme par exemple la télévision).